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LOUISE LECOR KIROUAC
1939 -
2018
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EST DU / EASTERN
CANADA
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OUEST DU /WESTERN CANADA
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Avec Multi Art depuis plus de 15 ans / With Multi Art for over 15 years
«Il faut peindre en fonction de son cœur et non pour suivre la
mode pour ne pas perdre sa propre touche et son feu sacré. Pour
évoluer, il ne faut pas produire en ne visant que les ventes. Bien
sûr, comme beaucoup d’artiste, il m’est arrivé d’exécuter des
portraits sur commande, mais c’était surtout au début de ma carrière.
Je ne le fais que très rarement aujourd’hui.»
Fille de Breton, Louise Kirouac est issue d’une famille d’artiste
: un père, homme de théâtre et diplômé des Beaux-Arts de Paris, et
deux frères peintres tout comme elle dont l’aîné, Paul-Tex Lecor,
l’initie à la peinture. Depuis sa naissance, elle a vécu à Brownburg,
enracinée tout près de la terre de ses ancêtres. Avant de tomber
amoureuse de notre patrimoine, elle faisait entre autres du
portrait. Aujourd’hui, elle peint toujours des paysages sauvages,
des scènes de la ville, de rues, celles de Québec… mais elle préfère
préserver la mémoire de nos village et campagnes en tentant de
capturer leur aspect authentique. La peinture lui permet de visiter
et découvrir toutes les régions du Québec. Cependant se sont les
gens qu’elle croise dans les paroisses qui lui procurent le plus de
plaisir. Elle prend le temps de parler avec les villageois afin de
mieux saisir leur amour de la terre.
Elle respecte immensément le sujet qu’elle peint. Elle reproduit
avec fidélité les campagnes. Les villages et surtout l’architecture
qui caractérise les habitations québécoises tout en fignolant et
bonifiant certains éléments des couleurs d’antan. Elle se fait un
point d’honneur à identifier avec exactitude chacun des sites ou des
villages non fictifs reproduits.
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«Je trouve important de peindre les demeures. Cela fait partie de
notre patrimoine. Il faut que les gens découvrent cette richesse
qui nous appartient. À travers mes toiles, je leur donne
l’occasion de le faire. Je recherche la composition et l’angle
préférables pour mettre en valeur mon sujet. C’est la
contribution que je tiens à faire pour la sauvegarde de notre
culture.»
Pour Louise Kirouac, la recherche d’un sujet s’apparente à une
course au trésor. Elle traverse le pays avec son compagnon de
vie. Parfois avec d’autres artistes, constamment à la recherche
d’un coin typique tel Charlevoix dont le panorama embrasse la
mer, la terre, les montagnes, le Saguenay avec son fjord et ses
caps. La Beauce, les Bois-Francs, le Bas Saint-Laurent, la
Gaspésie, tant de paysages qui offrent une mosaïque et une
diversité à l’artiste : immensités vallonneuses, long chemins
sinueux, terres agricoles, vieilles architectures ancestrales et
à perte de vue, nos villages ornés de leur clocher dont les
longues pointes lumineuses se dressent éclairées par les rayons
du soleil. Tout y est.
Parfois, elle peint une même sujet sous des angles divers à des
saisons différentes. Chaque saison recèle ses beautés. Et chaque
reproduction découvre une nouvelle facette du même sujet pour
créer une nouvelle œuvre. |
Louise recherche les grands espaces. Les nombreux livres et photos
ne l’inspirent guère. Elle les utilise toutefois comme source de
référence. «Je suis souvent désappointée par une photo. Elle ne
rend jamais d’émotion. On doit apprendre à regarder afin de bien
saisir l’atmosphère de notre sujet.» L’artiste trouve son
inspiration en se déplaçant. Cent fois le peintre passe devant
un clocher, une place publique, une ferme et soudain le coup de
foudre. Peut-être est-ce l’effet d’un rayon de soleil qui
s’attarde au toit de
la grange
ou le volet d’une fenêtre repeinte de couleurs vives qui attire
l’œil… Et voilà l’artiste sortant son chevalet ou sa planche à
dessin pour immortaliser une façade. Ces occasions sont des
moments de rencontre avec les gens de la place. Le matin de
préférence, car c est le moment de la journée ou l’artiste est
au meilleur de sa forme. Paradoxalement, la lumière sort ses
plus beaux atours le soir.
Sur place le croquis prend forme. Quand l’inspiration se fait
complice, l’âme d’un village se retrouve sur une toile. Lorsque
Louise part en expédition pendant plusieurs jours, elle fait des
sketches sans les terminer sur place. Elle fouille en elle et
fait le plein d’inspiration. Elle quitte l’endroit lorsqu’elle
est saturée d’émotion et vidée d’énergie. Au retour dans son
atelier, elle concrétise ce qu’elle a croqué sur le vif. «J’ai
tant emmagasiné que j’en rêve la nuit. Il m’arrive de rester
plusieurs jours devant une esquisse sans qu’il y ait de déclic.
Si l’inspiration ne se présente pas, il faut s’arrêter quitte à
jeter le canevas à la poubelle.»
Comme d’autres peintres. Louise aimerait pouvoir tout reproduire
avant que le modernisme efface les
racines profondes de notre mémoire. Plusieurs régions s’en
sortent bien. La Beauce et le bas du fleuve ne sont pas encore
gâtés par ce modernisme à outrance. «Lorsque l’homme construit,
il perd un peu de son patrimoine. Il faut accepter le progrès et
la dé-naturisation car n’avons pas le choix. Mais il faut
toujours rester fier de son coin de pays.»
Marc De Roussan
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« As a painter, you must follow your heart, not the whims of
fashion, if you are to develop your own style and keep your passion
alive. In order to grow as an artist, you can’t let your work be
determined by how it will sell. Naturally, like many artists, I have
done commisioned portraits, but that was mostly early in my carreer.
I don that only very rarely now. »
Louise Kirouac comes from a family of artistts : her father, a
native of
Brittany
and a graduate of the Ecole des Beaux-Arts in Paris, is involved in
the theatre; two brothers are painters like her. It was her oldest
brother, Paul-Tex Lecor, who introduced her to painting. She has
lived all her life in Brownburg, her roots deep in the land of her
ancestors. Before she fell in love with
Quebec
heritage, she painted portraits among other things. Today, she
paints wilderness landscape as well as urban and street scenes of
Quebec. But her preferred subject is preserving the momory of the
villages ans countryside of Quebec by trying to capture the essence
of their features. Painting allows her to visit and explore every
region of the province. And yet it is the people she meets along the
way who bring her the most pleasure. Taking the time to talk with
the inhabitants of the villages she visits gives her a better
understanding of their love for land.
She has great respect for the subjects she paints. She faithfully
reproduces the countryside, villages and especially the architecture
that is so characteristic of
Quebec
dwellings, occasionally embellishing certain elements with the
colours of long ago. She is always careful to accurately identify
each nonimaginary site or village she paints. |
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« I think it’s important to paint houses. They are part of our
heritage. People need to discover these treasures that are ours.
Through my paintings, I give them that chance. I try to find the
angle and composition that will bring out the best aspects of my
subjects. This is my contribution to the preservation of our
culture. »
For Louise Kirouac, finding a subject is like a treasure-hunt. She
crisscrosses the province, accompanied by her life partner and
sometiness by other artists, constanly on the lookout for an ideal
spot, such as the Charlevoix region with its vistas of sea, land and
mountains, or the
Saguenay with its fjord and cliffs. The Beauce, the Bois-Francs
region, the lower Saint-Lawrence, the Gaspe, all these areas offer
the artist a mosaic of tremendous deversity : vast stretches of
rolling hills; long, winding roads; farms; old ancestral dwellling
and always, the villages with their tall church steeples glinting in
the sun. Everything is there.
Sometimes, she paints the same subject from different angles and
at different times of the year. Each season has its own charms. And
each rendition reveals a new facet of the same subject, thus
creating a new work.
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Louise prefers wide open spaces. Books and photos rarely inspire
her, although she does use them as reference material. « I am
always disapointed by photos. They never reveal emotion. You
have to learn how to look before you can capture the atmosphere
of your subject. The artist finds inspiration on the move. The
painter might pass by a church tower, a public square, or a farm
a hundred times before inspiration suddenly strikes. Perhaps the
eye is caught by the way a ray of light lingers on a barn roof
or by the brillant colours of a freshly-painted window shutter.
Suddenly the artist will get out her easel of her drawing board
and immortalize a facade. These occasions also offer her the
opportunity to meet the locals. Pereferably in the morning, for
that is when she does her best work. Paradoxically, the light is
at its best in the evening.
The sketches take shape on the spot. When inspiration strikes, the
soul of a village is captured on canvas. When Louise goes on multiday
expeditions, she does several rough skectches without completing any.
She delves deep inside herself to fully explore the source of her
inspiration, leaving the area when her emotions are satured ans her
energy sapped. Back in her studio, she enlarges on what he has sketched.
« I have so much stored up that I even dream about it at night.
Sometimes, I might look at the sketch for days and feel nothing. If
inspiration doesn’t come, you have to prepared to abandon the canvas. »
Like other painters, Louise would like to be able to reproduce
everything before the deep roots of memory are eroded by modern
development. Many regions have fared quite well. The Beauce and the
lower Saint-Lawrence have not been overly spoiled by rampant modernism.
« When man builds, he loses a little of his heritage. We have no choice
but to accept progress and denaturization. But we must always remain
proud of our own little corner. »
Marc de Roussan, editor
(Collection Multi Art Ltée, 1999) |