Je voudrais réaliser quelque
chose de sérieux, de frais, où il y ait une âme.
Vincent Van Gogh
Un calèche déambule lentement
sous le chaud soleil de l’été… Charmante aquarelle que cette petite
pièce, rapidement brossée, où la touche légère et inventive sert à
merveille un coloris exquis. Je la conserve depuis plus de trente
ans.
Tout est sujet de peinture pour
Jean Guy Desrosiers. Il peint le jour, le soir, la nuit parfois…
Paysages, natures mortes, personnages, abstractions quelques fois…
Il faut l’avoir vu travailler
sur le motif, au cœur du Vieux-Québec, au bord de mer, aux confins
de Charlevoix, multipliant ces pochades qui viennent ensuite nourrir
son travail d’atelier. C’est là que, travailleur solitaire comme le
sont tous les peintres, Jean-Guy Desrosiers retrouve le calme
essentiel, celui qui permet de « pousser plus loin », d’amener le
tableau à sa forme achevée.
Les images croquées ici et là
se réorganisent alors sur sa toile en d’infinies variantes, faisant
naître au gré de sa fantaisie autant de villages enneigés, ruelles
ensoleillées, étangs gelés où dansent des patineurs insouciants et
heureux, petits ports où la pêche n’a pas vraiment d’importance,
natures mortes au bouquet, violon, guitare ou autre objet, qui n’ont
pour fin que de meubler l’espace défini par les limites de sa toile.
La peinture de Jean-Guy
Desrosiers témoigne parfaitement du caractère de l’artiste. Peinture
fantaisiste, rieuse, quelque fois taquine, audacieuse, libre des
angoisses que cause à bien des peintres cette blancheur de la toile
qu’il faut réussir à effacer.
Jean-Guy Desrosiers dira
souvent que le métier de peintre est le plus beau métier du monde.
Il y met son cœur, son émotion, son ardeur et sa technique éprouvée,
recommençant chaque jour comme à vingt ans à réinventer le monde sur
son tableau en lui donnant des formes et des couleurs qu’on
reconnaît maintenant comme étant celles de Desrosiers.
Simon Carmichael
-2006-
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I would like to
create something serious, fresh and endowed with a soul.
Vincent Van Gogh
A horse drawn carriage slowly wanders under the hot summer sun,
what a charming little water colour, swiftly painted and served
by an inventive combination of touch and colour, I have owned
this exquisite painting for more than thirty years.
For Jean-Guy Desrosiers, everything is a subject to paint. He
paints during the day, the evening and sometimes at night.
Landscapes, still life, people and occasionally abstracts.
One must see him at the scene; in the heart of old
Quebec, at the seaside or on the fringes of Charlevoix, sketch
after sketch, they complement his studio work. As with all
artists, it is there he finds solitude, the essential peace that
allows him to further his art to its completion.
Images sketched here and there are reorganised on his canvas in
infinite variants. Arising from fantasy; snowbound villages,
sunny alleys and frozen ponds, where happy-go-lucky skaters
dance, small harbours where fishing is not important, still
life, violins, guitars and other objects that have no other
purpose but to embellish the boundaries of his canvas.
His paintings perfectly describe his character. They are
whimsical, cheerful, teasing at times, endearing and free of
many a painter’s fear of a white canvas.
Jean-Guy Desrosiers has always said that being a painter is the
greatest profession in the world. He uses his heart, his
emotion, his ardour and his proven technique; as if he were
twenty years old again, he starts over day after day, reshaping
his painting, reinventing the world in his familiar colours
which we recognize as being those of Desrosiers.
S. Carmichael
-2006-
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